mercredi 28 janvier 2015

Le printemps reviendra.... poème de Maurice Carême

" Hé oui, je sais bien qu'il fait froid,"  a écrit le poète, mais  " Le Printemps reviendra ", dans deux mois, à peine. 
Il reviendra avec sa douceur, ses bourgeons, ses floraisons, ses oiseaux, la Nature se réveillant après un long sommeil…. 
Déjà, les jonquilles sortent de terre, le camélia m'a offert sa première fleur.... Prima


Winter de Mandy Reinmuth

Spring de Mandy Reinmuth


Hé oui, je sais bien qu'il fait froid,
Que le ciel est tout de travers;
Je sais que ni la primevère
Ni l'agneau ne sont encor là.

La terre tourne; il reviendra,
Le printemps, sur son cheval vert.
Que ferait le bois sans pivert,
Le petit jardin sans lilas?

Oui, tout passe, même l'hiver,
Je le sais par mon petit doigt
Que je garde toujours en l'air.

N’entends-je pas frémir en moi
Un pré naïf et recueilli
Autour de son clocher fleuri ?

Maurice Carême  ( 1899 – 1978 )
( En sourdine )


Quelques mots sur l’auteur :

Instituteur et poète, Maurice Carême ( 1899 – 1978 ) abandonna l’enseignement en 1943 pour se consacrer pleinement à la littérature.
Elu «  Prince en poésie  au Café Procope à Paris en 1972, il a vu son œuvre traduite dans de nombreuses langues. 
Récompensée par de nombreux prix littéraires, son œuvre joint à la simplicité de la forme l’expression d’une joie de vivre qui n’exclut pas une certaine gravité.



lundi 19 janvier 2015

La peur d’un moment .... poème de Jean-Jacques Fenestre




Vous êtes là à attendre, et croyez  il me semble,
que la vie aujourd’hui a quelque chose qui tremble,
regardez, observez, elle est là sans comprendre,
atrophiée, bousculée, par des gens pas très tendres.

Vous pouvez deux par deux, créer un paradis,
pour vivre plus heureux sans chercher d’alibis,
marcher sans hésiter le long de ses parois,
aux chemins si petits qu’ils faut prendre à l’endroit.

Hésitants, apeurés, vous semblez désunis,
je vous suis du regard, jusque dans vos abris,
et vous vois vous cacher, devenir silencieux,
au cœur de votre empire avec tous les peureux.

Nous pouvons tous ensemble redéfinir le cap,
pour saisir les moments avant qu’ils nous attrapent,
découvrir que derrière ce n’est pas le néant,
et que bien au contraire, nous irons de l’avant.

Nous avons en nous cette flamme permanente,
qui nous garde éveillés pour remonter la pente,
prenons-là à pleine mains comme tous les parchemins,
pour écrire notre histoire et tous ses lendemains.


Recueil : Poète sans le « savoir  »
( Poètes du temps présent )
La pensée universelle

" Né à Paris un 1er avril 1942, Jean-Jacques Fenestre dédie ce recueil à l'amour, magnifiant la beauté, l'innocence, mais parfois la peur, le regret aussi ... " 




samedi 10 janvier 2015

Citation de Voltaire..... _ .... Dit de la Force et de l'Amour, poème de Paul Eluard, Extrait....


Une rose pour toutes les victimes de ce fanatisme, qu'elles soient chrétiennes, juives, musulmanes ou incroyantes. Herbert Georges Wells ( auteur britannique ) a écrit " Notre vraie nationalité est l'humanité " citation que j'appliquerais volontiers  aux religions !   Prima



" Que répondre à un homme qui vous dit qu'il aime mieux obéir à Dieu qu'aux hommes, et qui, en conséquence, est sûr de mériter le ciel en vous égorgeant?
Ce sont d'ordinaire les fripons qui conduisent les fanatiques, et qui mettent le poignard entre leurs mains. Ils ressemblent à ce Vieux de la Montagne qui faisait, dit-on, goûter les joies du paradis à des imbéciles, et qui leur promettait une éternité de ces plaisirs dont il leur avait donné un avant-goût, à condition qu'ils iraient assassiner tous ceux qu'il leur nommerait." 
                                                                       
                                                                                Voltaire ( 1694 - 1778 )
                                               Dictionnaire philosophique portatif (1764)





Dit de la Force et de l'Amour 

                                ( extrait )

La lumière toujours est tout près de s'éteindre
La vie toujours s'apprête à devenir fumier
Mais le printemps renaît qui n'en a pas fini
Un bourgeon sort du noir et la chaleur s'installe

Et la chaleur aura raison des égoïstes
Leurs sens atrophiés n'y résisteront pas
J'entends le feu parler en riant de tiédeur
J'entends un homme dire qu'il n'a pas souffert 

Toi qui fus de ma chair la conscience sensible
Toi que j'aime à jamais toi qui m'as inventé
Tu ne supportais pas l'oppression ni l'injure
Tu chantais en rêvant le bonheur sur la terre
Tu rêvais d'être libre et je te continue.

Paul Eluard  ( 1895 - 1952 )


lundi 5 janvier 2015

Demain le 6 janvier..... jour de la Befana, avec un extrait d'un poème de Giovanni Pascoli

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Mercredi 7 janvier 2015

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Lundi 5 janvier 2015

En Italie, si les cadeaux ( regali ) sont désormais distribués à Noël, par le Père Noël ( Babbo Natale ), ils étaient autrefois offerts le 6 janvier, jour de la fête des Rois mages. On racontait aux enfants qu’ils étaient apportés par la Befana (une déformation du mot Epifania ).

La Befana est représentée comme une vieille sorcière ( una vecchia strega ) chevauchant un balai, elle est sensée porter des cadeaux aux enfants, la nuit, entre le 5 et le 6 janvier en descendant par la cheminée de la maison en les déposant dans une chaussette que les enfants auront accrochée au pied du lit.  Donc ... cadeaux, bonbons la Befana est une gentille sorcière…. Toutefois, si les enfants n’ont pas été sages, ils trouveront du " charbon " dans leurs chaussettes. 


La Befana est encore fêtée de nos jours en Italie, et parfois en France dans les milieux culturels italiens . Prima

  


Elle vient, elle vient, la Befana
Elle vient des montagnes au coeur de la nuit.

Comme elle est fatiguée. L'entourent
Neige, gel et tramontane.

Elle vient, elle vient la Befana

Elle a les mains en croix sur la poitrine
Et la neige est son manteau
Et le gel son paletot
Et le vent sa voix.

Elle a les mains en croix sur la poitrine

Et elle s'approche doucement, doucement
De la villa, de la chaumière
Pour regarder, pour écouter
Tantôt plus près, tantôt plus loin
Doucement, doucement, doucement, doucement.

Qu' y a-t-il dans cette villa ?
Un froissement léger
Tout est tranquille, tout est noir.
Une petite lumière passe et brille.

Qu' y a-t-il dans cette villa.
Elle regarde et regarde ... trois petits lits
Avec trois enfants au dodo, gentils
Elle regarde et regarde : aux coins du foyer
Il y a trois chaussettes longues et fines.

Oh, trois chaussettes et trois petits lits.

La petite lumière brille et descend,
Les escaliers grincent
La petite lumière brille et monte
Et les rideaux palpitent.

Qui monte ? Qui descend ?
Avec ses cadeaux maman est descendue
Elle monte avec son sourire

La petite lumière lui éclaire le visage
Comme une lampe d'église
Avec ses cadeaux maman est descendue.
La Befana à la fenêtre
Entend et voit et s'éloigne
                                          ( ... )
Giovanni Pascoli
Poète italien 1855 - 1912
( Traducteur inconnu )